Programmes de recherche

>Limites<>Limites< Hacker/réactiver la pensée de Nathalie Magnan à travers ses textes, ses archives et sa bibliothèque

Programme financé par Rennes Métropole, dans le cadre d’une Allocations spécifique d’installation. Responsable scientifique : Magali Le Mens.

Selon ses propres mots, Nathalie Magnan était activiste et critique culturelle, tacticienne des médias (anciens et nouveaux), webmistress, réalisatrice, cyberféministe, présidente puis ex-présidente du Festival de films gays et lesbiens de Paris, professeure, autrice, journaliste, etc.  Son fonds d’archive reflète cet éclectisme par la diversité des matériaux qu’il contient : photocopies d’articles et de textes sources annotés, programmes de colloques, notes des cours prises dans les universités américaines, photographies personnelles, apostilles techniques, scripts de vidéos, dossiers de recherches, films, documents des années 1980 sur la crise du VIH-Sida, carnets recherches, fanzines militants, journaux rares, correspondance avec des penseur·euses important·es etc. Ses écrits sont aussi de nature diverse, allant de l’entrefilet à l’article sur plusieurs pages, dans Gai pied ou Les lettres françaises, aux études plus référencées publiées dans des journaux à comité de lecture comme Exposure, ou bien encore aux ouvrages qu’elle a dirigé comme La vidéo, entre art et communication (1997) ou co-dirigé (avec Annick Bureau) : Connexions. art, réseaux, media / textes (2003).

Le projet >Limites<>Limites< Hacker/réactiver la pensée de Nathalie Magnan à travers ses textes, ses archives et sa bibliothèque (2024-2025), propose de valoriser et de susciter des recherches autour de cette figure multiple qu’est Nathalie Magnan, en mettant l’accent sur deux de ses centres d’intérêt : l’histoire culturelle lesbienne et queer, et sa contribution visionnaire concernant l’usage culturel des nouveaux médias.

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1959-1985, au prisme de la Biennale de Paris

Programme scientifique INHA (2017-2019). Responsable scientifique : Elitza Dulguerova.

À partir de l’exemple de la Biennale de Paris, il s’agira d’étudier les représentations de l’art, des artistes, du public, de l’espace social, de l’histoire que produit et met en acte cette exposition biannuelle durant ses années d’activité (1959-1985). Le travail sera fondé sur les fonds des Archives de la critique d’art (fonds propres : photographies, plans et notes scénographiques, documents administratifs, catalogues d’exposition ; éléments présents dans d’autres fonds – Popper, Boudaille, etc.), de la Bibliothèque Kandinsky (dossiers d’artistes, plans d’accrochage, etc.) et de l’Institut national de l’audiovisuel–INA (enregistrements vidéo, émissions télévisuels, archives du Service de la recherche de l’O.R.T.F.). La réflexion s’organisera suivant plusieurs axes : « Formes d’exposition », « Espaces de l’art/places du public », trame chronologique et étendue géographique, la Biennale dans l’histoire des institutions françaises et internationales de l’art contemporain. Ce programme s’accompagne de la création d’une base de données.

Une cartographie de la critique architecturale, XXe-XXIe siècles

Programme ANR sur la critique architecturale placé sous la responsabilité scientifique d’Hélène Jannière (Université Rennes 2)

Ce programme sur la critique architecturale analyse les dimensions internationales se traduisant par la circulation des critiques, de ses supports matériels et des notions. Il s’attache à l’étude des transferts culturels et disciplinaires, notamment les transferts de notions des sciences humaines et sociales, ou les frontières de la critique architecturale avec des critiques d’autres pratiques ou arts.

Pour suivre l’activité de ce programme :

La critique d’art, prisme des enjeux de la société contemporaine (1948-2003)

Responsable scientifique : Antje Kramer-Mallordy en collaboration avec Nathalie Boulouch.

Le programme est soutenu par la Fondation de France, par la Maison des Sciences de l’Homme en Bretagne, par la Région Bretagne et par l’université Rennes 2.

Organisé sur une durée de trois ans (2015-2018), le programme de recherche pluridisciplinaire PRISME envisage la critique d’art, au-delà du seul discours esthétique, comme un terrain dynamique des débats de la société qui lui est contemporaine. Il repose sur l’analyse scientifique et sur le traitement documentaire (dépouillement, numérisation et référencement dans la Base des fonds d’archives des fonds d’archives de l’Association Internationale des critiques d’art (AICA) sur la période de 1948 à 2003 et sur leurs croisements avec des fonds de critiques individuels (tels que James Johnson Sweeney, Pierre Restany etc.), également conservés aux Archives de la critique d’art.

Pour suivre l’activité de ce programme :

La « relation critique » dans l’après-guerre français : les arts visuels vus à travers les écrits, 1944-1964

Responsable scientifique : Françoise Nicol Maître de conférences HDR en langue et littérature françaises, université de Nantes

Le programme est soutenu par la Maison des Sciences de l’Homme en Bretagne, par le CELLAM, l’Institut des Amériques (Université Rennes 2). Le projet REL-ARTS porte sur la « relation critique » (Starobinski) en France : les arts visuels vus à travers les écrits (écrits d’artistes et de critiques), dans la période 1944-1964. Novembre 1944 : le Salon d’automne célèbre pour la première fois P. Picasso. Juin 1964 : Le Grand Prix de la Biennale de Venise est attribué à l’artiste américain R. Rauschenberg (1925-2008). Cette date pourrait symboliser la nouvelle prépondérance artistique de New-York sur Paris. Cette période semble moins étudiée que celle des avant-gardes du début du siècle ou celle que pourraient ouvrir les « Nouveaux Réalistes ». Or, elle est foisonnante du point de vue de la création, de la monstration et des affrontements théoriques recouvrant des clivages politiques et des rapports de force mouvants (sur l’art abstrait par exemple). Par ailleurs, sur le terrain de la critique, les rôles se renversent, se déplacent ou se brouillent selon que la peinture est vue par des écrivains, des artistes ou des spécialistes. La critique d’art en ressort sous un statut textuel complexe. Il s’agit d’examiner et de réévaluer à la fois la construction discursive des représentations des arts, la place des écrivains et des artistes dans l’élaboration de ces représentations. Et ce, par une approche interdisciplinaire confrontant des spécialistes de l’histoire de l’art et des études littéraires, de l’esthétique, de la sociologie de la réception et des critiques. L’examen de la place de la peinture au tournant du XXe siècle en France (à Paris vs New-York, en particulier) impose d’observer les relations artistiques entre les États-Unis et la France après le retour d’Amérique des Surréalistes.

Méthodes et Outils Numériques pour la recherche en Arts, Design et Esthétique – [Mapping Relational Aesthetics]

Ce projet MONADE coordonné par Nicolas Thely (EA 3208 Arts : Pratiques et Poétiques­ Rennes 2), en collaboration avec le LIDILE (Linguistique et didactique des langues – EA 3874­ Univ. Rennes 2), l’EA 1279 Histoire et critique des arts ­Rennes 2 et l’IRISA (UMR 6074, Équipe LinkMedia­Rennes 1), vise à l’élaboration d’une première suite d’outils d’analyse et de visualisation permettant de manipuler et d’explorer un corpus numérisé de publications du critique d’art Nicolas Bourriaud dont le fonds d’écrits est conservé par les Archives de la critique d’art.

Présentation de MONADE sur le site de la MSH Bretagne

Écritures et paroles d’artistes : contributions aux scènes artistiques contemporaines d’Amérique Latine

Responsable scientifique : Laurence Corbel, maître de conférences en esthétique et en philosophie de l’art, Université Rennes 2

Le programme est soutenu par la Maison des Sciences de l’Homme en Bretagne, par l’Université Rennes 2.

ECCO AMLAT est un projet de recherche sur les productions discursives écrites et orales des artistes d’Amérique latine. Il se propose de réunir des chercheurs de champs disciplinaires différents (philosophie de l’art, histoire de l’art, études littéraires, sociologie et arts plastiques) afin de croiser des approches diversifiées sur les discours et de mettre à profit la complémentarité de leurs compétences.

Cette recherche vise à mettre en avant la dimension performative, critique et politique des énoncés : il s’agit d’interroger ce que font les artistes avec les mots, selon l’approche développée par John Austin dans How to Do Things with Words. Dans cette perspective, nous nous intéressons à toute forme d’intervention des artistes dans l’espace public (au sens défini par Habermas), sous une forme verbale ou écrite. Il s’agit ainsi d’élargir le corpus des énoncés théoriques susceptibles d’être étudiés en donnant une visibilité à une production extrêmement dispersée, souvent abordée à travers les « canons » d’une histoire de l’art privilégiant un ensemble restreint d’individualités ou de mouvements presque exclusivement occidentaux.

Cette approche sera aussi l’occasion de s’intéresser aux nombreux échanges (correspondances épistolaires, conversations publiques, rencontres artistiques) qui se sont développés entre les artistes de cette aire géographique, témoignage des collaborations, des divergences voire des conflits qui ont animé et structuré ces dialogues. Cette recherche se propose ainsi d’étudier les questions autour desquelles s’organisent les débats artistiques dans des ensembles nationaux, régionaux et transnationaux, les stratégies de positionnement des artistes dans un espace mondial, ainsi que l’histoire de la formation des concepts, leur circulation et leur reformulation selon les contextes.

Historique des programmes