Comité de lecture

Mathilde Arnoux est directrice de recherche et responsable des éditions françaises au Centre allemand d’histoire de l’art (DFK Paris). Elle a soutenu sa thèse de doctorat en 2003 à l’Université Paris IV (La Réception de la peinture germanique par les musées français entre 1871 et 1981, publiée en 2007) et habilité en 2017 à l’Université Paris Ouest Nanterre (La Réalité en partage : pour une histoire des relations artistiques pendant la guerre froide, publiée en 2018, traduite en allemand en 2021). De 2011 à 2016, elle a dirigé le projet « OwnReality – A chacun son réel. La notion de réel dans les arts plastiques en France, RFA, RDA et Pologne, 1960-1989 », financé par un Starting Grant du Conseil européen de la recherche (ERC). Ses travaux portent sur les relations artistiques européennes, l’historiographie et l’enjeu du réel dans les pratiques artistiques.

Paula Barreiro López est professeur d’Histoire de l’art contemporain à la l’Université Grenoble-Alpes/Laboratoire LARHRA UMR 5190. Elle dirige le programme de recherche MoDe(s) [Decentralised Modernities: Art, Politics and Counterculture during the Cold War]. Elle étudie la critique d’art, les réseaux culturels et politiques en Espagne, l’Europe méditerranéenne et l’Amérique latine pendant la Guerre froide, mais aussi différents développements de la modernité dans un monde déjà mondialisé. Elle a récemment publié Avant-garde Art and Criticism in Francoist Spain (2017) ; Modernidad y vanguardia: rutas de intercambio entre España y Latinoamérica (2015, avec Fabiola Martínez) ; Crítica(s) de arte: discrepancias e hibridaciones de la Guerra Fría a la globalización (2014, avec Julián Díaz) et La Abstracción geométrica en España (2009).

Nathalie Boulouch est maîtresse de conférences en Histoire de l’art contemporain et photographie à l’Université Rennes 2. Ses travaux portent sur les problématiques liées à la couleur (théories, esthétique, réception), en particulier dans le domaine de la photographie (XIX-XXe siècle), ainsi que sur les rapports entre art contemporain et photographie. Elle a publié différents textes sur ses questions dont Le Ciel est bleu (2011). Elle est membre du comité scientifique de la revue Etudes photographiques et a rejoint en 1999 le comité de lecture de CRITIQUE D’ART. Elle a assuré la direction des Archives de la critique d’art de 2014 à 2019.

Baptiste Brun est enseignant-chercheur en Histoire de l’art contemporain et commissaire d’expositions. Il codirige le Master Métiers et arts de l’exposition, formation curatoriale de l’université Rennes 2. Ses travaux portent sur les interactions entre création artistique, histoire de l’art,  anthropologie et psychiatrie dans la seconde moitié du XXe siècle et sur l’épistémologie de l’histoire de l’art pensée en regard du primitivisme. Il a contribué à différentes publications comme l’édition de l’Almanach de l’Art Brut (5 Continents, 2016) et est l’auteur de Jean Dubuffet et la besogne de l’Art Brut : critique du primitivisme (Presses du réel, 2019).

Sophie Cras est maîtresse de conférences en Histoire de l’art contemporain à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Formée en économie et en histoire de l’art, elle s’intéresse à de nouvelles approches à l’intersection de ces deux disciplines. Son récent ouvrage L’économie à l’épreuve de l’art : art et capitalisme dans les années 1960 (Les presses du réel, en coédition avec le Centre allemand d’histoire de l’art, 2018 ; traduit chez Yale University Press en 2019) explore le regard créatif et critique que les artistes contemporains ont porté sur l’économie. Elle prépare une anthologie de textes d’artistes sur l’économie qui paraîtra en 2022 chez B42, et anime un projet intitulé Economic knowledge on display / Exposer les savoirs économiques.

Jean-Marie Dallet est artiste, commissaire d’expositions et Professeur des universités à l’Ecole des arts de la Sorbonne, Paris 1. Il est codirecteur du Master pro en alternance Industrie Management Art & Industries Créatives. Il a exposé ses œuvres et ses recherches en France (Biennale Artifices, Villette Numérique, Cité des Sciences et de l’industrie, Le Fresnoy, Le Confort Moderne, Faux mouvement, Le LAIT, etc.), en Belgique (Biennale Update), en Autriche (festival Ars Electronica), au Canada (ISEA), ou encore au Japon (biennale ICC). Son travail théorique et plastique interroge les notions d’interactivité et les figures qui en organisent les interactions, questionne l’archéologie des médias et s’intéresse aujourd’hui aux questions politiques, artistiques, pédagogiques liés aux réseaux internet et aux plateformes. Il a récemment dirigé la publication de l’ouvrage Cinéma, interactivité et société (Université de Poitiers et CNRS, 2013), Architectures de mémoire (Les presses du réel, 2019), ainsi que le catalogue de l’exposition dont il était le commissaire, Mémoires vives. From Nam June Paik to SLIDERS_lab (Lannoo, 2019). Jean-Marie Dallet est membre du collectif d’artistes SLIDERS_lab qui prend en compte un territoire esthétique émergeant autour des images animées, de la mémoire, de l’archivage et du numérique. Une démarche qui s’étend actuellement aux formes contemporaines de représentations et de navigations dans les collections audiovisuelles.

Elitza Dulguerova est maîtresse de conférences en histoire et théorie de l’art contemporain à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. De 2016 à 2020, elle a été conseillère scientifique en histoire de l’art contemporain à l’Institut national d’histoire de l’art. Elle a effectué un doctorat conjointement à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Paris) et à l’Université de Montréal, puis un post-doctorat à Stanford University. Son champ de recherche principal est l’histoire et la théorie des expositions : l’exposition comme matériau pour certains artistes (et commissaires) aux XXe et XXIe siècles ; exposition, avant-gardes et espace public, en particulier dans le contexte russe et soviétique ; pensée de l’histoire et de la temporalité dans les pratiques artistiques et muséales de réexposition. De 2017 à 2021, elle a dirigé le programme de recherche « 1959-1985, au prisme de la Biennale de Paris » qui comprend la tenue d’un séminaire international (2017-2019), la publication d’un ouvrage collectif (à paraître), l’exposition Un Espace pour autre chose : la Biennale de Paris (1959-1985), Musée national d’art moderne – Centre Georges-Pompidou, ainsi que le traitement des fonds d’archives de la Biennale et la conception d’un portail de recherche numérique.

Alice Dusapin est éditrice et chercheuse indépendante. Co-fondatrice de la revue octopus notes et de la maison d’édition Daisy, elle codirige également le non profit space Ampersand (à Lisbonne) avec l’artiste Martin Laborde. Depuis 2021 elle est conférencière à l’école des arts visuels de la Cambre où elle enseigne l’histoire du livre d’artiste. En 2021, elle publie la première monographique sur le vidéaste et performeur Wolfgang Stoerchle (1944-1976), Success in Failure, à qui elle a  consacré de nombreuses expositions (Galerie Overduin & co ; Galerie Air de Paris ; Crédac et musée du Macro à Rome). Depuis 2017, elle mène une recherche sur le physicien, éditeur, artiste et poète américain Bern Porter (1911-2004) – un ouvrage monographique est à paraître fin 2023. Pour l’ensemble de son travail, Alice Dusapin a bénéficié du soutien du CNAP pour la recherche en théorie et critique d’art et du soutien de la Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature. Elle est également lauréate en janvier 2020 d’une bourse de recherche du Getty Research Institute à Los Angeles et en 2021 lauréate du prix de la Terra Foundation for American Art. En 2020-2021 elle est pensionnaire à l’Académie de France à Rome-Villa Médicis.

Diplômée d’un Master en arts politiques (SPEAP) à Sciences Po Paris, Simone Fehlinger développe une méthodologie de recherche à la croisée de l’art, du design et des sciences sociales. Elle explore des réalités fondées sur des fictions en questionnant la performativité du design et sa capacité à créer des idéologies à travers la forme. Avec un intérêt particulier pour les imaginaires de l’Anthropocène, les fictions politiques et la culture visuelle et matérielle contemporaine, elle interroge le design en tant que discipline définissant les interactions entre l’homme et ses environnements naturels et artificiels. En 2019, à l’initiative d’Olivier Peyricot (directeur de la recherche Cité du design) et Michel Lussault (directeur de l’Ecole urbaine de Lyon), elle cofonde le « Deep Design Lab ― Explorations profondes des matérialités et des représentations visuelles de l’Anthropocène » à la Cité du design. Au sein du « Deep Design Lab », Simone Fehlinger mène actuellement le projet de recherche-design « New Weather TV » qui s’intéresse aux images du bulletin météorologique et les fictions modernes qu’il incruste dans nos réalités (occidentales) quotidiennes.

Originaire d’Allemagne, Antje Kramer-Mallordy a dirigé les Archives de la critique d’art de 2019 à 2023. Maîtresse de conférences en Histoire de l’art contemporain à l’université Rennes 2, ses recherches s’intéressent à l’art et à la critique d’art en Europe après 1945, en particulier aux enjeux transnationaux et aux rapports entre avant-gardes et néo-avant-gardes.

 

 

Erik Verhagen est professeur d’Histoire de l’art contemporain à l’Université Polytechnique Hauts-de-France, critique d’art et commissaire d’expositions. Il a copublié Praticable (MIT Press, 2016) et Franz Erhard Walther: Dialogues (Reina Sofia, 2017). Il est membre du conseil scientifique du LaM, Villeneuve d’Ascq, de la Fondation Franz Erhard Walther et du comité de rédaction de la Revue de l’Art.

Tania Vladova est docteur de l’EHESS (Centre de recherches sur les arts et le langage) et professeur d’esthétique à l’Ecole supérieure d’art et design le Havre/Rouen (ESADHaR). Membre co-fondateur de la revue en ligne Images Re-vues, Tania Vladova est co-directrice du laboratoire ESADHaR Recherche, campus Rouen où elle fait partie de l’équipe « Voir ». Ses recherches et publications portent sur la théorie des images et sur la science de l’art allemande. Auteur de nombreux articles, elle a notamment édité les volumes « Après le tournant iconique » (Images Re-vues, hors-série 5, 2016), « Esthétique et science de l’art » (Trivium, 6, 2010), « Paysages sonores » (Images Re-vues, 7, 2009), et contribué à l’édition et à la rédaction du Dictionnaire d’esthétique et de philosophie de l’art (Armand Colin, 2007).

David Zerbib enseigne la Philosophie de l’art à la HEAD – Haute Ecole d’Art de Design de Genève et coordonne l’Unité de Recherche de l’Ecole Supérieure d’Art d’Annecy. Rattaché au centre Culture Esthétique et Philosophie de l’Art (CEPA) de l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ses recherches portent sur la philosophie contemporaine de l’art, la question de la performance, de l’expérimentation ou encore du format. Membre de l’AICA, il collabore à différentes revues et intervient dans des contextes artistiques et académiques très divers, en France et à l’étranger. Il a dirigé récemment la publication In octavo : des formats de l’art (Presses du réel /ESAAA, 2015) et a co-édité Performance Studies in Motion, International perspectives and practices (Bloomsbury, 2014).