MONTICELLI Raphaël - Archives de la critique d'Art

Raphaël MONTICELLI

Biographie

Naissance : 1948 à Nice, famille d’immigrés italiens.

Formation :
•          École publique : de la maternelle à l’université, études de lettres, agrégé de lettres modernes
•          Instruction religieuse (catholique) : jusqu’au niveau universitaire
•          Conservatoire d’art dramatique de Nice : 3 années de formation

1964-1965 rencontre les acteurs des milieux de l’art et de la littérature de sa région, se lie particulièrement avec les artistes des arts visuels à partir de 1967 et fonde, en 1968, avec Marcel Alocco, le groupe INterVENTION qui regroupait Noël Dolla, Claude Viallat, Patrick Saytour, Carmelo Arden Quin, Martin Miguel, Serge Maccaferri, Max Charvolen…
1967 – 1974, choisit de présenter les artistes de sa génération et de son territoire qui œuvrent dans les « avant-gardes », en s’intéressant d’abord aux courants présents dans l’aire niçoise (Peinture analytique et critique, Fluxus, Nouveau réalisme) et en défendant leurs démarches et esthétiques.
Décide en 1974 d’ouvrir son champ de vision esthétique pour deux motifs :
•              le premier motif tient dans l’hypothèse que l’art est un bien aussi nécessaire que le pain. Toute la population ayant besoin d’art autant que de pain, quelques dizaines ou centaines d’artistes ne suffisent pas à répondre à ce besoin
•              le second, tient dans l’hypothèse que tout travail/démarche d’artiste est de nature à répondre à ce besoin par tel ou tel de ses aspects. Porte dès lors son attention sur la cohérence des pratiques plus que sur les postures, les théories, les esthétiques

Se donne alors comme règle de ne jamais choisir sur quel artiste écrire et quelle démarche présenter, défendre et faire connaître : de ne jamais refuser une sollicitation d’artiste, de chercher à dégager dans chaque démarche ce qui pourra toucher et élargir la sensibilité et l’intelligence du regardeur, et de le partager.

Décide, dans cette perspective, de ne pas limiter son approche des œuvres aux seuls outils de l’argumentation mais de travailler sur des « équivalents verbaux » relevant de la parole poétique. Cette position a donné lieu, entre autres, à la réalisation d’œuvres « croisées » ou « communes » avec de nombreux artistes mêlant, dans un même objet, travail plastique et travail de la langue, sur toutes les sortes de supports de l’art.

Ces ouvertures se concrétisent par une triple activité : écriture, monstration, formation/éducation. Elles seront radicalisées
•          d’une part par les leçons qu’il tire de la relation entre Michel Butor et les artistes,
•          d’autre part par son travail dans l’éducation nationale et la nécessité -à laquelle il adhère- de faire se rencontrer toute la population scolaire avec les démarches vivantes de l’art tout le long de la formation.

Monstration : Dans la période de 1975 à 1993 se donne les moyens d’une activité de monstration: dans les établissements où il enseigne; auprès de la Villa Arson, entre 1984 et 1986, où, notamment, il dirige avec Marcel Alocco le Centre de documentation des artistes de la région ; en ouvrant deux Galeries associatives avec les artistes  Charvolen, Miguel et quelques  autres amis : Lieu 5 de 1979 à 1984, et L’Hermerie Cairn, de 1986 à 1993. Puis en œuvrant pour l’ouverture d’espaces d’art dans les établissements scolaires à partir de 1993.

Formation : à partir de 1993, il est chargé, par l’Éducation nationale, d’une mission pour expérimenter, puis mettre en place des dispositifs de transmission de l’art et de rapprochement entre « le monde de l’école et le monde de l’art ». À ce titre, développe des relations entre les institutions culturelles territoriales ou associatives et l’Éducation nationale.
Dans ce cadre, met en place des formations conjointes visant des adultes chargés de l’éducation : personnels de l’éducation nationale, des espaces culturels, associatifs ou territoriaux.

Bibliographie

Ouvrages collectifs

  • "A propos de Pierrette Bloch", in Pierrette Bloch : textes critiques et entretiens, Paris : Bernard Chauveau ; Montpellier : Méridianes, 2021.
    p.56-58. [Reprise texte catalogue Signes & écritures, 1984].

Catalogues

  • "Alocco, guetteur de ce qui nous doue de lointain", in Catalogue Marcel Alocco : origine Nice, Paris : Enseigne des Oudin, 2020.
    p.20-23, (Les Cahiers enseigne des Oudin).
Ressources complémentaires internes