Regards critiques, regards idéologiques : autour des participations de la Bulgarie et des deux Allemagnes à la Biennale de Paris

10avr17 h 00 min20 h 00 minRegards critiques, regards idéologiques : autour des participations de la Bulgarie et des deux Allemagnes à la Biennale de ParisSéminaire "1959-1985, au prisme de la Biennale de Paris"

Détails de l'événement

Cette séance aborde les écarts et les tensions entre réception critique et réception idéologique au sein de la Biennale de Paris. Dans le cas de la participation bulgare à la Biennale de Paris de 1959 à 1969, qui correspond à la période des représentations étrangères nationales, les divergences apparaissent inévitables. L’hypothèse d’une mission politique de la biennale artistique s’avère impossible. Dans celui des deux Allemagnes, si la RDA ne participe à la Biennale de Paris qu’à partir de 1975, la rivalité entre les deux pays n’en est pas moins sensible, en creux, dès les premières éditions où seule la RFA est présente. Le choix des commissaires, la sélection des œuvres, les propos tenus dans le catalogue livrent une histoire politique de ces expositions diplomatiques.

Avec la participation de : Irina Genova (NBU/Institut d’histoire de l’art, Sofia) et Julie Sissia (chercheuse associée, Centre d’histoire de Sciences Po)
Irina Genova est professeur d’histoire de l’art à la Nouvelle Université bulgare (NBU) et à l’Institut d’étude des arts (IAS) de Sofia. Ses publications examinent les manifestations des modernismes en Bulgarie et dans les pays voisins, ainsi que les pratiques artistiques contemporaines. Elle a récemment publié les livres Modern Art in Bulgaria: First Histories and Present Narratives beyond the Paradigm of Modernity (en anglais), Sofia, NBU, 2013, Modernisms and Modernity – (Im)Possibility for Historicising, Sofia, IDA – Krasimir Gandev, 2004 (en anglais et bulgare) et les articles : “The Bulgarian Perspective on Art from beyond the Iron Curtain during the 1960s. An After-History of Art”, CAS Sofia Working Paper Series, 2017, 9, p.1-31 ; “The Graphic Art Biennials in the 1950’s and 1960’s: The Slim « Cut » in the Iron Curtain. The Bulgarian Case”, in J. Bazin, P. Dubourg Glatigny et P. Piotrowski (dir.), Art beyond Borders: Artistic Exchange in Communist Europe (1945-1989), Budapest, Central European University Press, 2016, pp. 323-334; “Présence et absence du symbolisme en Bulgarie. Réception critique et historiographie », in C. Méneux, A. Sotropa (dir.), Quêtes de modernité(s) artistique(s) dans les Balkans au tournant du XXe siècle, HiCSA/centre François Georges Pariset, 2016, p. 137-158.
Julie Sissia est chercheure associée au Centre d’histoire de Sciences Po. Elle enseigne à l’École du Louvre, à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville et à l’Université catholique de l’Ouest. De 2011 à 2015, elle a été membre du projet ERC « A Chacun son réel/Ownreality » au Centre allemand d’histoire de l’art. Ses articles et entretiens menés dans ce cadre ont été publiés sur le site https://dfk-paris.org/fr/ownreality. Sa thèse, soutenue en 2015 à l’IEP de Paris, portait sur la place des deux Allemagnes dans le discours sur l’art contemporain en France entre 1959 et 1989. Ses recherches portent aujourd’hui sur les rapports entre identité et écriture de l’histoire dans l’art européen des années 1980.

Séminaire organisé par l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) en partenariat avec la Bibliothèque Kandinsky (Centre Georges-Pompidou), les Archives de la critique d’art (Rennes) et l’Institut national de l’audiovisuel

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Date / Heure

(Mardi) 17 h 00 min - 20 h 00 min

Localisation

Institut national d'histoire de l'art, Galerie Colbert, Salle Giorgio Vasari