Le Crestet-centre d’art

Situé dans les collines qui dominent Vaison-la-Romaine, au pied du Mont Ventoux, le Crestet-centre d’art est installé, au cœur d’une forêt méditerranéenne, dans un atelier d’artiste du XXe siècle inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques et propriété du Ministère de la Culture (CNAP) depuis 1983, construit par Bruno Stalhy en 1966.
Son architecture spécifique de béton blanc et toits terrasses, conçue autour d’un patio intérieur, en immersion dans la nature, est le principe initiateur des recherches artistiques menées par le Centre d’art de 1985 à 2003.

Ce site renvoie à la mission d’un centre d’art d’être un lieu de recherche, de confrontation, de réflexion, d’expérimentation, de diffusion et de formation, capable de favoriser l’émergence et la cristallisation de diverses formes de la création contemporaine.
La programmation artistique et la politique pédagogique du Crestet-centre d’art constituent des atouts privilégiés pour favoriser auprès du public une meilleure appréhension de l’art d’aujourd’hui.
Le Centre d’art se fixe 3 missions prioritaires : le soutien à la création, la diffusion de l’art contemporain en région et la formation des publics.

Ces missions se développent selon deux axes :
Vers une dialectique de la nature « La nature a lieu, on n’y rajoutera pas » (S. Mallarmé)
Le projet artistique du Crestet-centre d’art répond par la même à la singularité de son site, de son bâtiment et de son implantation en territoire rural et méditerranéen.
Les artistes invités manifestent un intérêt affirmé pour des matériaux et/ou des phénomènes naturels qu’ils intègrent dans leurs œuvres. Dans cette logique, les œuvres ne s’inscrivent plus nécessairement dans une empreinte littérale et directe de la nature, mais s’évaluent davantage dans un décalage dynamique et dans un contraste dialectique. ll s’agit de considérer et de révéler la nature, a fortiori celle du Crestet-centre d’art, par le biais d’œuvres qui la traversent en contraste, à l’instar du bâtiment.
Pour une transversalité des projets. Le centre d’art est ouvert à toutes les disciplines artistiques contemporaines et plus essentiellement à tous les projets pluridisciplinaires et a pour mission, en liaison avec ses résidences d’artistes, de sensibiliser le public à l’art d’aujourd’hui.

La politique des expositions et des productions d’œuvres résulte prioritairement de l’accueil et de la résidence d’artistes et d’intervenants. Le centre d’art propose aux plasticiens invités de réfléchir, de mettre en œuvre leur projet et d’établir sur place des passerelles entre les acteurs de l’art contemporain (plasticiens, vidéastes, photographes, critiques…) et ceux des autres domaines de la création (écrivains, musiciens, cinéastes, chorégraphes, architectes, philosophes, sociologues, paysagistes, botanistes…). S’inscrivent dans le développement de cette politique, les mises en regards entre le travail de plasticiens et d’invités comme Cyril Olanier et le compositeur Kasper T.Tœplitz, Laura Lamiel et le compositeur Thierry Blondeau, Alexandre Périgot et le compositeur Simon Fisher Turner, Ulf Rollof et l’auteur Gilles A. Tiberghien, Pier Paolo Calzolari et l’anthropologue Rémo Guidieri.
Le Crestet-centre d’art renvoie à la vocation d’un centre d’art d’être un lieu de confrontation, de réflexion et d’expérimentation et concourt par cette approche à susciter des émotions, à donner du plaisir et à faciliter une lecture de l’art contemporain.

Isolé, loin des grands centres urbains, le Crestet-centre d’art fait également rayonner la culture contemporaine alentour et notamment par l’organisation d’expositions ou de rencontre « hors les murs ». Par ce biais, il développe son action de diffusion d’expositions et de conférences d’art contemporain en région, auprès de nouveaux publics.