Voeux 2018

25jan(jan 25)0 h 00 min05fév(fév 5)0 h 00 minVoeux 2018Editorial - Pages N°5

Détails de l'événement

Chères toutes, chers tous,

Puisqu’il en est encore temps, très bonne année à chacune et à chacun, comme on vous le souhaite joyeusement par la carte ci-jointe.

Avant d’évoquer nos projets pour cette année 2018 qui commence, un petit retour sur la fin de 2017. L’événement marquant de la fin du mois de novembre fut le déménagement d’une partie des collections depuis les espaces prêtés par l’université Rennes1 qu’il nous fallait libérer vers des locaux spécifiques obtenus sur proposition de la Ville de Rennes et idéalement situés à quelques encablures de notre adresse. Il s’agit là d’une première étape vers une solution pérenne. Le transfert massif des cartons s’est remarquablement bien déroulé grâce au formidable investissement de toute l’équipe des ACA. Un grand merci à tout le monde et tout particulièrement à Laurence Le Poupon, notre archiviste.

Le 1er décembre s’est tenu notre Comité scientifique et culturel au Centre Culturel Suisse de Paris qui nous a généreusement accueillis. Un grand merci à Olivier Kaeser et Jean-Paul Felley, leurs directeurs. Dans le prolongement du Comité lui-même, nous avions invité Daniel Morgenthaler, critique d’art suisse résidant à Zürich et J. Emil Sennewald, critique d’origine allemande et basé à Paris, afin qu’ils évoquent l’état de la critique d’art en Suisse et dans le monde germanophone. Un point particulier concernait le devenir archivistique de cette activité chez nos voisins. Les communications et les échanges ont été riches et il a été convenu de se retrouver pour approfondir notre collaboration et envisager la publication des propos de cette première réunion.

Décembre fut malheureusement endeuillé par le décès de Hubert Damish dont Jean-Marc Poinsot rappelle ici l’importance de l’œuvre : « Hubert Damisch (1928-2017) n’était pas un critique d’art, mais le nombre de texte sur ses contemporains ou les artistes modernes de Dubuffet, à Mondrian, Pollock ou Rouan témoigne de son souci des objets théoriques contemporains (c’est ainsi qu’il qualifiait les œuvres ). L’archipel de sa pensée incluait la philosophie qu’il aborda avec Maurice Merleau Ponty, l’histoire de l’art avec Francastel, la psychanalyse avec Freud , et la sémiologie avec Louis Marin, son collègue, et quelques autres. La théorie du nuage (1972) fut son premier ouvrage majeur suivi de L’origine de la perspective (1987) , mais de nombreux autres ouvrages témoignent de son intérêt pour l’architecture, le cinéma, le jazz et la fiction. Il fut longtemps attaché à l’EHESS où il enseigna et où il fonda le Centre d’Histoire et de Théorie de l’Art. Sans former une école ceux qui y passèrent ou qui y enseignent encore ont longtemps représenté la seule alternative à une histoire de l’art plus institutionnelle. Les Archives de la critique d’art qui ont inclus la théorie dans leur univers de référence lui doivent beaucoup et elles ont fait une place significative dans leur revue à ses ouvrages comme aux contributions de ceux qu’il a formés. »

2018 s’annonce très riche en événements et projets divers. Il s’agira en premier lieu de poursuivre la valorisation des archives de la Biennale de Paris. Jean-Marc Poinsot est intervenu à ce sujet à l’occasion du colloque « Les archives des institutions d’art contemporain : formes, usages, futurs » organisé par Michela Alessandrini au capc Musée d’art contemporain de Bordeaux les 13 et 14 décembre dernier. Le 13 mars prochain, le séminaire mensuel du programme « 1959-1985, au prisme de la Biennale de Paris » se déroulera à Rennes et permettra de découvrir la place des pratiques sonores et performatives à l’appui de documents originaux sortis exceptionnellement des réserves. Dans le cadre de ce programme, une démarche de numérisation des collections a été lancée grâce au soutien de l’Institut national d’histoire de l’art.

Par ailleurs, il n’aura pas échappé à ceux qui guettent chaque parution de Critique d’art que ce printemps verra la sortie du numéro 50 de notre revue, signal arithmétique des 25 ans d’une revue biannuelle ! À chaque livraison, sous la double tutelle de son Comité scientifique et de son Comité de lecture, Critique d’art renforce sa qualité éditoriale et les visites sur l’espace de sa version numérique sont en constante augmentation. Pour cet anniversaire exceptionnel, Élisabeth Ballet a accepté avec enthousiasme de concevoir une intervention  artistique dont la forme définitive reste à poser mais qui se partagera entre une présence dans la maquette même du numéro 50 et une production extérieure qui en accompagnera la sortie.
Enfin, mais nous y reviendrons plus en détail dans la prochaine newsletter, nous pouvons annoncer, en ce début de l’année 2018, la participation des Archives de la critique d’art à la célébration de l’anniversaire de Mai 68 ainsi qu’à l’année du Japon en France.

Une bonne année, à n’en pas douter.

Jean-Marc Huitorel
Président du Comité scientifique et culturel des Archives de la critique d’art

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Date / Heure

Janvier 25 (Jeudi) 0 h 00 min - Février 5 (Lundi) 0 h 00 min